Kyste Synovial au poignet
Qu’est-ce qu’un kyste synovial au poignet ?
C’est une tuméfaction qui se développe au niveau du poignet. Le kyste peut apparaître brutalement ou progressivement sans élément déclencheur et peut disparaître spontanément. Il vient en général de l’articulation, en regard d’une lésion ligamentaire entraînant une irritation de la membrane articulaire, réalisant une poche se remplissant de liquide synovial de consistance gélatineuse.
C’est une pathologie bénigne du poignet.
Quels sont les symptômes ?
Le kyste peut être indolore ou causer des douleurs du poignet qui peuvent parfois irradier dans la main et jusqu’au coude. On peut très bien garder ce kyste toute sa vie s’il ne gêne pas mais à défaut d’entraîner des douleurs, il est souvent responsable d’une gêne esthétique.
Comment diagnostiquer un kyste synovial au poignet ?
Le diagnostic est clinique. On demande néanmoins une radiographie du poignet pour rechercher une anomalie sous-jacente et une IRM pour définir qu’elle est l’articulation responsable du kyste.
Comment traiter un kyste synovial au poignet ?
On ne le traite que s’il est douloureux et/ou gênant.
- En cas de gêne on peut débuter par une aspiration du kyste par ponction avec injections de corticoïdes. Elles sont réalisables chez la plupart des patients. Les patients diabétiques devront surveiller leur glycémie dans les heures suivant l’injection car la cortisone peut provoquer une augmentation de celle-ci. Elles n’ont pas les effets indésirables de la cortisone prise en comprimés au long cours. Cette technique permet dans 70% des cas de faire disparaître le kyste mais le taux de récidive est élevé.
- En cas de récidive, on peut proposer un traitement chirurgical qui consiste à une ablation de la totalité du kyste. En fonction de la localisation du kyste, on peut proposer soit une technique dite « à ciel ouvert » avec une cicatrice, soit une technique par chirurgie arthroscopique. Le geste est réalisé en ambulatoire (vous entrez et sortez de l’hôpital le même jour que votre intervention) sous anesthésie loco-régionale (seul le bras est endormi).
- Chirurgie arthroscopique: au moyen d’une caméra et d’instruments miniaturisés introduits dans l’articulation du poignet par en général, 2 petites incisions, l’ablation du kyste est réalisée. Cette technique à l’avantage de laisser des cicatrices plus petites avec une récupération fonctionnelle plus rapide.
- Chirurgie à ciel ouvert : si l’ablation du kyste n’est pas possible sous arthroscopie, une incision de quelques centimètres est nécessaire en regard de celui-ci pour réaliser son ablation.
Evolution habituelle ?
Le port d’une attelle de poignet est nécessaire entre 10 à 15 jours après l’intervention. Les parties non mobilisées par l’attelle doivent être bougées dès le lendemain de l’intervention. Des soins réguliers réalisés par une infirmière seront nécessaires plusieurs jours.
Suivi post-opératoire ?
Vous serez revu(e) en consultation de contrôle à l’IECEM dans le mois qui suit l’intervention.
La durée de l’arrêt de travail dépend de votre profession.
Risques et complications
La complication la plus fréquente est la récidive. Les infections sont possibles mais rares nécessitant une reprise chirurgicale pour lavage de l’articulation et une antibiothérapie
La raideur et l’algoneurodystrophie peuvent apparaître comme après chaque intervention de la main ou du membre supérieur. L’algoneurodystrophie se manifeste par une main raide, douloureuse et gonflée pendant plusieurs mois avec une guérison sans séquelles la plupart du temps. Son apparition est imprévisible mais heureusement cette complication est rare.