Fracture du 5ème métacarpien

Qu’est-ce qu’une fracture du 5e métacarpien  ?

Fracture de la tête, de la diaphyse et de la base du 5e métacarpien

Les fractures du 5e métacarpien sont fréquentes. Le 5e métacarpien est le plus souvent blessé par une action de coup de poing (fracture du boxeur). Les os peuvent, en plus d’être cassés, être décalés. On parle alors de fracture déplacée. Le 5eme métacarpien peut être fracturé au niveau de sa base, de sa diaphyse (corps de l’os) ou de sa tête.


Quels sont les symptômes
?

Une douleur, un gonflement ou la déformation du dos de la main peuvent traduire une fracture du 5e métacarpien. Un trouble rotatoire (doigts qui se croisent ou divergent) peut se produire. Il peut également, mais pas systématiquement, devenir difficile de bouger les doigts.


Comment diagnostiquer une fracture du 5ème métacarpien ?

La radiographie réalisée met en évidence la fracture. Un scanner peut être nécessaire pour obtenir une meilleure analyse de la fracture.


Comment traiter une fracture du 5ème métacarpien ?

  • Le traitement choisi dépend de plusieurs facteurs :
    le type de fracture (localisation, stabilité, degré de déplacement des fragments osseux, gravité),
  • l’existence d’un trouble rotatoire,
  • votre âge, votre profession, vos loisirs,
  • votre main dominante.

Les fractures stables et non déplacées pourront être prises en charge par une immobilisation seule par plâtre ou attelle. On parle de traitement orthopédique.

Ostéosynthèse par broche, plaque et vis

Pour les fractures instables ou déplacées, même si les fragments osseux sont repositionnés et qu’un plâtre est mis en place ensuite, ils auront tendance à re-bouger secondairement ou à adopter une mauvaise position avant de consolider. Ces fractures nécessitent donc une intervention chirurgicale afin de rétablir et maintenir l’alignement des fragments osseux en les fixant avec du matériel qui dépendra du type de fracture (plaque, vis, broches).

L’intervention se déroule au bloc opératoire, sous anesthésie loco-régionale (seul le bras est endormi), en ambulatoire (vous entrez et sortez de l’hôpital le même jour que votre intervention). La cicatrice réalisée sur le dos de la main mesure quelques centimètres en fonction de la nature de la fracture et du matériel nécessaire à la réduction de cette dernière.


Evolution habituelle

L’attelle posée pour immobilisation après l’intervention doit être portée en permanence jour et nuit pendant 6 semaines. La kinésithérapie au rythme de 3 séances par semaine doit être débutée dès la levée de l’immobilisation à la 6ème semaine post-opératoire.

Lorsque ce sont des broches qui ont permis la réduction du foyer de fracture, ces dernières sont retirées lorsque que le foyer de fracture a consolidé (à 6 semaines en moyenne) au cours d’une seconde intervention au bloc opératoire.


Suivi post-opératoire

Vous serez revu(e) en consultation de contrôle à l’IECEM dans le mois qui suit l’intervention. Plusieurs radiographies de contrôle seront à réaliser au cours du suivi.
La reprise du travail peut être envisagée dès la 6ème semaine en fonction des activités professionnelles.
Si des vis ou une plaque ont été posées, il est souhaitable de prévoir leur ablation au cours d‘une nouvelle intervention chirurgicale environ un an après l’accident. Les garder trop longtemps risque d’abimer les tendons. Cette nouvelle opération est à discuter avec votre chirurgien, en fonction de votre âge et/ou de la gêne éventuellement ressentie.


Risques de complications

Les complications précoces principales liées à l’intervention sont :

  • l’hématome nécessitant un glaçage et une surélévation du bras,
  • une infection nécessitant une reprise chirurgicale pour lavage de l’articulation et une antibiothérapie,
  • un déplacement secondaire si l’os est de mauvaise qualité (ostéoporose) nécessitant une reprise chirurgicale pour nouvelle ostéosynthèse.

Les complications tardives principales liées à l’intervention sont :

  • la raideur et l’algoneurodystrophie nécessitant la réalisation de kinésithérapie,
  • l’arthrose nécessitant un traitement médical et/ou chirurgical si résistante au traitement médical bien conduit.